Le Compte Personnel d’Activité (CPA) est une idée pas inintéressante mais sa mise en place nécessite une réflexion approfondie tant en ce qui concerne son contenu que sa mise en œuvre.
Or les discussions actuelles montrent l’improvisation qui règne sur ce sujet, faisant craindre un nouveau « syndrome RSI » dont une large partie des dysfonctionnements s’explique par les cafouillages ayant entouré sa mise en place.
Prétendre inclure dans le CPA, le Compte Personnel de Formation (CPF) – qui peine à s’installer – et y ajouter le Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité (C3P) dont le fonds de financement vient d’être annulé par le Conseil d’État (décision 386354 du 04 mars 2016), augure bien mal de ce dispositif !
De surcroît, le CPA figure dans la loi El Khomri, vidée de son sens pour les TPE/PME. Après que l’on ait retiré les dispositions offrant davantage de lisibilité pour les employeurs, le risque est donc aujourd’hui bel et bien réel de voir adopter des mesures sources de complexité et de coûts supplémentaires pour ceux qui font la croissance et l’emploi.
Chacun prendra ses responsabilités. La CGPME, quant à elle, refuse de cautionner cette façon de faire. Elle ne signera donc pas la « position commune » discutée avec les partenaires sociaux, sur le CPA.