L'INSEE indique dans un rapport publié jeudi 29 décembre, que la prime à l'embauche dans les PME "ne semble pas avoir eu d'effet facilement interprétable sur les recrutements en CDI".
Il n'en reste pas moins que le dispositif a profité à 77% à des TPE ayant effectué des embauches d'au moins 6 mois. La Direction du Trésor a estimé de son côté, que cette prime devrait susciter près de 60 000 emplois.
La CGPME, quant à elle, n'a cessé de répéter que les chefs d'entreprise ne sont ni des chasseurs de primes...ni des idiots. Seul le carnet de commande, actuel ou à venir, déclenche l'acte de recruter lorsque le besoin s'en fait sentir. Une prime peut cependant accélérer cette décision et servir de catalyseur. Son utilité est donc bien réelle mais rien ne remplace une baisse durable et pérenne du coût du travail. Les chefs d'entreprise ont avant tout besoin de stabilité et que l'on cesse de changer sans arrêt les règles qui leur sont applicables.
Dès lors, si les effets de la prime à l'embauche ne sont pas simples à mesurer, on peut facilement imaginer l'effet désastreux d'une prolongation durant toute l'année 2017 annoncée par le Président de la République en personne, avant de voir le gouvernement revenir en arrière et y mettre fin à la mi 2017 en prétextant de la nécessité de financer le "plan 500 000 formations". La priorité n'est donc pas de soutenir et d'encourager la création d'emplois mais de sortir des demandeurs d'emploi des statistiques. Au moins là, cela a le mérite d'être clair.