Sans surprise, la Première ministre a confirmé d’une part le recul de l’âge légal de départ à la retraite porté à 64 ans en 2030 et, d’autre part, l’allongement du nombre d’annuités portées à 43 ans à compter de 2027. Travailler plus longtemps était une nécessité pour sécuriser et équilibrer les finances du régime dans la durée. Il est à souligner que le système français reste néanmoins plus avantageux, par exemple, que nos voisins allemands qui devront travailler, a minima, jusqu’à 67 ans à compter de 2031. Ce projet met également fin à certaines iniquités en supprimant des régimes spéciaux pour les nouveaux entrants, et en décalant de deux ans l’âge légal de départ en retraite pour ceux qui en bénéficient actuellement. Il est par contre regrettable que les modalités de calcul des pensions n’aient pas été alignées entre les salariés du privé et ceux du secteur public. Par ailleurs, la CPME se félicite du maintien du dispositif « carrières longues » permettant à ceux ayant commencé à travailler plus tôt de partir plus tôt. De même, l’approche retenue pour la prise en compte de l’usure professionnelle, combinant une approche par métier et une approche individuelle, nous semble réaliste. La possibilité de mettre en place davantage d’actions de prévention à l’initiative de l’employeur est également à souligner. Porté par notre organisation, l’accès des indépendants à la retraite minimale correspondant à 1200 € mensuels, est une avancée notable pour un grand nombre de commerçants et d’artisans qui devraient ainsi voir améliorées les conditions de leur retraite. Cela corrigera pour partie l’injustice actuelle qui faisait peu de différence entre le minimum vieillesse - non contributif - et la retraite minimale. En ce qui concerne l’emploi des séniors, la CPME regrette que sa proposition consistant à diminuer les charges patronales des salariés les plus âgés pour favoriser leur maintien dans l’emploi, n’ait pas été retenue. Elle se réjouit cependant que le réalisme l’ait finalement emporté et que l’« index sénior » ne s’applique pas aux entreprises de moins de 300 salariés. Enfin la Confédération des PME déplore que sa proposition de « retraite additionnelle volontaire », sur le modèle de ce qui existe dans la fonction publique, permettant à chacun d’être incité à capitaliser en vue de sa propre retraite, ne soit pas mentionné dans le projet gouvernemental. Pour conclure, la CPME appelle les organisations syndicales, parfaitement légitimes à faire entendre leur voix, à ne pas bloquer le pays en pénalisant les entreprises.
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