L’avant-projet El Khomri contient à ce jour des dispositions positives de nature à rassurer les chefs d’entreprise en leur donnant davantage de lisibilité, notamment en cas de licenciement économique ou de saisine du Conseil de Prud’hommes. En outre, ce texte ouvre une plus grande souplesse en matière d’organisation du temps de travail. Autant de points positifs pour relancer enfin le marché de l’emploi.
Qu’en restera-t-il ?
On peut légitimement s’interroger au vu de la foire aux idées qui semble ouverte pour dénaturer ce texte. La dernière en date, qui consisterait à taxer davantage encore les contrats courts, reprend les bonnes vieilles recettes de cuisine d’augmentation des taxes et impôts. Augmenter le coût du travail en alourdissant les charges des entreprises, car c’est bien de cela dont il s’agit, accélérerait la destruction d’emplois en particulier dans les secteurs d’activité qui n’ont d’autres possibilités que de recourir au CDD. Il convient, au contraire, de s’interroger sur les raisons pour lesquelles 80% des embauches se font en CDD alors que 85% des contrats de travail sont des CDI.
De plus, il est à souligner l’incohérence qu’il y aurait à prendre en juin 2015 une mesure visant à favoriser le renouvellement des CDD en cours … pour mieux les taxer par la suite !